Formations Supérieures Scientifiques & Techniques

L’enseignement supérieur scientifique et technique français présente plusieurs spécificités qui peuvent servir de cadre à la compréhension du dispositif :

– un large éventail de titres et diplômes qui, au-delà de leurs spécificités en termes d’admission et d’organisation des études, se distinguent par leur positionnement dans la nouvelle architecture de l’enseignement supérieur français ou sur l’échelle de niveaux des titres enregistrés au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles)

– la diversité des voies d’accès à ces diplômes : formation initiale sous statut étudiant ou d’apprenti, formation continue, validation des acquis de l’expérience (VAE)

– la diversité des institutions qui préparent à ces titres et diplômes : universités, écoles d’ingénieurs, lycées (classes préparatoires, et STS)


Large éventail de diplômes

Les diplômes scientifiques et techniques inscrits dans la nouvelle architecture LMD de l’enseignement supérieur français

Depuis l’application à la France en 2002 des principes de Bologne visant à la construction d’un espace européen de l’enseignement supérieur, l’architecture des études supérieures en France est fondée sur trois grades au lieu de deux auparavant :

  • le grade de licence
  • le grade de master (nouveau grade créé par le décret du 30 août 1999)
  • le grade de doctorat

Les grades de licence, master, doctorat ne sont pas des diplômes dont la délivrance est nationale :

  • ils fixent les principaux niveaux de référence de l’espace européen de l’enseignement supérieur, calés en France, sur les niveaux bac+3, bac+5 et bac+8 (ce qui n’est pas le cas de tous les pays)
  • ce sont des grades de sortie, indépendants des domaines de formation (contrairement aux diplômes nationaux qui sanctionnent des études supérieures dans un domaine de formation particulier mentionné dans l’intitulé du diplôme).

Cette nouvelle architecture s’est accompagnée de l’adoption d’un mode commun de validation des enseignements déterminé en terme de crédits européens (crédits ECTS).

Les grades de licence et de master sont validés par un nombre de crédits ECTS respectivement égal à 180 ECTS et 300 ECTS après le baccalauréat.

Les diplômes du supérieur délivrés par et au nom de l’Etat s’inscrivent aujourd’hui dans cette nouvelle architecture : ils sont obtenus par capitalisation de crédits ECTS et leur niveau académique est défini par leur positionnement sur cette échelle de grades.

Les diplômes concernés dans le domaine scientifique et technique sont les suivants :

Diplômes Durée des études après le bac Crédits ECTS Grade
DUT – BTS – DEUST 2 ans 120
Licence générale – Licence professionnelle 3 ans 180 Licence
Master- Diplôme d’ingénieur 5 ans 300 Master
Doctorat 8 ans Doctorat

 

Les titres professionnels enregistrés au RNCP

Pour les certifications créées à l’initiative d’établissements et ne bénéficiant pas d’une reconnaissance académique par l’Etat (diplôme national, diplôme d’ingénieur, …), il existe aujourd’hui une procédure qui garantit un niveau de qualification en termes de compétences : l’enregistrement au Répertoire National de Certifications Professionnelles (RNCP).

Cet enregistrement, sur demande des établissements concernés, consiste à attribuer à chaque certification un niveau sur une échelle à 5 niveaux (le niveau I correspondant au niveau de qualification le plus élevé).

Dans les spécialités scientifiques et techniques, et notamment en informatique, il existe ainsi de nombreux titres professionnels enregistrés au RNCP.

Il faut savoir que les diplômes délivrés par et au nom de l’Etat sont enregistrés de droit au RNCP avec attribution :

  • du niveau I pour les diplômes conférant le grade de master
  • du niveau II pour les diplômes conférant le grade de licence
  • du niveau III pour les DUT, BTS et DEUST

Mais attention, l’enregistrement au RNCP garantit  le niveau de la qualification professionnelle et non son niveau académique : il n’existe pas de correspondance académique entre un diplôme national et un titre professionnel qui seraient enregistrés à un même niveau, autrement dit l’inscription au RNCP ne suffit pas à donner une équivalence de niveau avec un diplôme de l’Éducation nationale ou de l’enseignement supérieur.

Par exemple, un titre certifié enregistré au niveau I au RNCP au même titre qu’un diplôme de master ou d’ingénieur ne confère pas à ses titulaires le grade de master qui lui fait référence à un niveau académique.

Un titre certifié ne permet donc pas forcément la poursuite d’études.

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Les autres diplômes

Il existe enfin quelques formations créées à l’initiative d’établissements conduisant à des diplômes qui ne bénéficient d’aucune reconnaissance par l’Etat, mais pouvant bénéficier d’un label délivré par une organisation extérieure académique ou professionnelle

    • Diplômes d’établissement
    • DU : diplôme universitaire
    • Diplômes bénéficiant du label de la Conférence des Grandes Ecoles : MSc, Mastères spécialisés etc…

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Diversité des voies d’accès aux diplômes

La plupart des diplômes du supérieur sont aujourd’hui accessibles par quatre voies :

  • en formation initiale sous statut étudiant ou d’apprenti
  • en formation continue pour des salariés justifiant de plusieurs années d’expérience professionnelle`
  • par la validation des acquis de l’expérience : nouvelle voie d’accès aux diplômes créée par la loi de la formation professionnelle de 2002

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Diversité des institutions

 Les établissements préparant aux différents diplômes de l’enseignement supérieur scientifique et technique sont très diversifiés de par leur statut (établissements publics ou privés), leur taille, le spectre de leurs activités etc…

Le dispositif se présente ainsi sous la forme d’un système complexe où coexistent :

  • les universités qui, dans le cadre de leurs composantes, couvrent tout le spectre des formations supérieures scientifiques et techniques de bac + 2 (DUT) au bac + 8 (doctorat) en passant par les licences et master
  • les écoles d’ingénieurs publiques ou privées qui préparent au diplôme d’ingénieur mais dont l’offre s’est considérablement diversifiée au cours des dernières années : master, doctorat, voire licence professionnelle
  • les lycées publics ou privés qui préparent aux concours d’entrée des grandes écoles scientifiques dans le cadre des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles ou au BTS dans le cadre des sections de techniciens supérieurs (STS)

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