Innovation, Croissance, Emploi : révolution numérique et emploi
Le 18 septembre 2017, dans Emploi, innovation
Ce rapport de l’Académie des Technologies consacré aux relations entre innovation, croissance et emploi, reprend l’essentiel des débats et échanges d’un séminaire interne qui s’est tenu en octobre 2016 avec l’intervention de nombreux économistes et acteurs de la vie économique en France et en Europe, sans réinterpréter ces discussions à la lumière du nouveau contexte politique français né des élections de 2017.
Alors que la révolution numérique commence juste à se déployer, le thème choisi par l’Académie est lourd d’enjeux et d’implications, tant micro-que macro-économiques, tant pour la connaissance scientifique que pour l’élaboration des politiques publiques.
Certes, le sujet n’est pas nouveau : les liens entre le progrès technique et l’emploi étaient déjà au cœur des premiers débats ouverts par l’économie politique. Mais le thème est forcément renouvelé par les spécificités de la nouvelle révolution technologique en cours et par les progrès de l’analyse économique.
L’objet de ce rapport est d’éclairer certains aspects de ce thème dont les enjeux sont d’une actualité évidente en privilégiant une approche concrète et comparative de l’évolution française.
Il s’articule autour de trois interrogations qui résument les conclusions de ce séminaire :
– quelles ont été depuis les années 1970 les grandes évolutions des relations innovation-croissance-emploi
– quelles sont les caractéristiques spécifiques de la « transition numérique » en cours ? En particulier le mécanisme schumpetérien de destruction/création nette d’emplois sera-t-il encore valide ?
– comment gérer la transition entre les deux phases de destruction et de création d’emplois ?
La question cruciale des indicateurs économiques de référence (PIB , productivité , croissance…), qui se situe «en amont» au niveau macro-économique nécessiterait une analyse plus large et plus ambitieuse.
L’approche privilégiée ici se situe à l’articulation de la micro, de la méso et de la macro-économie.
Les interférences entre ces différents niveaux (entreprises , secteurs économiques et entités politiques) sont en effet de plus en plus fortes avec l’émergence d’acteurs privés ayant la puissance économique de certains États et la capacité de redéfinir les frontières des secteurs économiques.
Cela pose clairement la question des niveaux pertinents d’action et de régulation de la puissance publique.(Résumé des auteurs)
Télécharger le rapport du séminaire 2016 de l’Académie des Technologies