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Vision prospective partagée des emplois et des compétences de la filière numérique

Le 11 juin 2017, dans Compétences, Emploi

Rapport de France Stratégie avec l’appui du Céreq. Juin 2017

 

Dans un contexte d’incertitude forte, dresser un diagnostic partagé et partageable sur l’évolution de l’emploi, des métiers et des compétences dans la filière numérique peut s’avérer difficile.

Ce rapport, fruit d’un groupe de travail animé par France Stratégie avec l’appui du Céreq, tente de répondre à ce défi en présentant une analyse des évolutions et enjeux des métiers cœur du numérique, répondant ainsi à la sollicitation du Conseil National de l’Industrie.

Un groupe de travail composé d’acteurs et d’experts issus d’horizons très diversifiés (partenaires sociaux, entreprises, administrations, acteurs régionaux, experts du numérique, instituts d’études et de statistique,…) a construit en 8 mois une VPPEC qui permet d’éclairer de façon concrète l’évolution à 2/3 ans des emplois et métiers « cœur » du numérique, et les modes de professionnalisation permettant d’alimenter ces métiers.

Le consensus existe sur la croissance des métiers du numérique, qui représentent aujourd’hui plus de 800 000 salariés en équivalent temps plein, et environ 80 000 indépendants. Comment accompagner cette croissance pour limiter les tensions dans une filière déjà confrontée à des pénuries de main d’œuvre, mais qui est aussi confrontée à une obsolescence très rapide des compétences ?

La première étape a constitué à co-construire un répertoire des métiers « cœur » du numérique, qui présente l’originalité d’être constitutif des deux principales branches de la filière (télécommunications et services-ingénierie-conseil) et identifiables dans les activités contribuant à la numérisation croissante de nombreuses autres activités (banque assurance, médias, communication, santé, transport, commerce, …). Les métiers décrits répondent également à un critère de « durabilité », dépassant de ce fait les effets de mode. Le répertoire offre enfin une meilleure lisibilité sur les métiers de la filière, en évitant le vocabulaire trop technique ou les intitulés qui font « le buzz », et brouillent parfois les messages auprès des acteurs de la formation, de l’orientation et les individus eux-mêmes.

Le groupe de travail a ensuite analysé les processus de professionnalisation dans la filière : le principe d’un continuum entre formation et emploi, qui repose sur un décloisonnement entre les acteurs de la formation (initiale et continue) et de l’entreprise s’inscrit dans une vision renouvelée de la relation formation emploi, à rebours de la perspective descendante souvent invoquée (repérage des besoins des entreprises, constitution de filières de formation, générations formées disponibles). Toutes les expériences identifiées (campus des métiers et des qualifications, IUT, structures d’insertion par l’économique, Grande École du numérique, entreprises et organismes de formation privés) se fondent sur la mise en place et l’animation de réseau de partenaires structurés, travaillant conjointement et non en simultané.

C’est d’ailleurs ce même processus de travail qui a été choisi pour réaliser cette expérimentation : mode de travail participatif, co-construction, recherche de solutions pragmatiques face à des difficultés d’analyse, travail finalisé sur la production d’une synthèse partagée et appropriable par tous.

L’approche par filière a favorisé une vision transversale à plusieurs secteurs, permettant de converger vers des repères collectifs indispensables en situation d’incertitude forte sur les évolutions des métiers et des compétences.

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